Le revenge porn : ces sextapes qui polluent internet.

Revenge, vengeance etc. La divulgation d’informations personnelles voir sexuellement explicites est devenue monnaie courante sur internet. Cette pratique méprisable se répend de plus en plus dans la société, particulièrement sénégalaise. Le « revenge porn », zoom sur un phénomène grandissant, massif et systémique.



Les réseaux sociaux font partie intégrante de nos vies aujourd'hui. S'ils présentent de nombreux avantages, leur utilisation requiert d'être prudent. De jour en jour, tel une habitude, nous nous retrouvons plus ou moins avec quelques vidéos qui font jazzer le web pendant un moment avant que de se confondre dans la masse. Le public trouve quelque chose d’autre à ingurgiter. À la suite d'une rupture amoureuse mal vécue, beaucoup de choses peuvent se passer. Ainsi, on parle de Revenge Porn ou de vengeance pornographique, lorsqu'il y a une diffusion publique, sans consentement, des images à caractère sexuel et privé. Plusieurs des images de revenge porn sont des photos ou des selfies pris par les intéressés eux-mêmes. Les victimes sont principalement ou généralement des femmes. Les images explicites téléchargées sont souvent accompagnées de renseignements personnels comme le nom complet de la personne ou des liens vers des profils des réseaux sociaux. Un cas d'une célèbre danseuse à fait date sur les réseaux sociaux. Ndeye Ndiaye Banaya à vu sa vie basculer dernièrement. Elle n'est pas la seule d'ailleurs.

Comment en est-on arrivé là ?

Le revenge porn est souvent le résultat d’une séparation amoureuse mal vécue par l’une des deux parties comme dit précédemment. Une personne avec qui assurément nous avons passé des moments de joie, de plaisir, d’humour. Après une trahison (infidélité et autres), nous avons des envies de crimes, de meurtres, de vengeance qui nous passe par la tête. Finalement, on passe à l'acte. Ont assouvi nos désirs, pris de colère. Mais, le revenge porn ne concerne pas seulement des victimes anonymes, il concerne aussi le milieu people, de personnes célèbres. Au Sénégal, le phénomène s’est invité dans les institutions politiques, où les personnalités publiques en sont victimes. Ces vidéos ou photos publiées sont devenues tellement nombreuses. Presque banalisées car on en voit trop souvent.

Les victimes sont commandées d’accepter cette douleur, de s’en remettre petit à petit, et de s’en relever. Où peut-être presque jamais.

La victime est livrée à un tsunami d’insultes, de menaces voire d’agressions. Et pire encore, la société voit mal les victimes, les jugent. Elle, la société, a tendance à jeter la pierre sur elles au lieu d’emprisonner les bourreaux. Ça n'arrive pas si souvent, mais la victime peut met fin à ses jours. La société participe à l’accomplissement de cet acte, peut-être sans le savoir.

Une sensibilisation à l'œuvre.

Des séries sénégalaises se sont lancées dans cette sensibilisation. ''C'est la vie'', une production Keewu en est l'illustration parfaite. En trois saisons, la série diffusée à la télévision et également sur YouTube, pointe du doigt le harcèlement scolaire sous toutes ses formes, et la vengeance pornographique

Le revenge porn (vengeance pornographique) est à ne pas comprendre à la sextorsion, qui consiste, à faire du chantage à une personne en la menaçant de publier des images intimes d'elle sans consentement.

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