Présidentielle de Février 2024, Amadou Ba désigné candidat de la majorité presidentielle.
Amadou Ba désigné.
La messe est dite. Le premier ministre Amadou
Ba est désigné pour être le candidat de la majorité à l’élection présidentielle
de février 2024. Le choix d’Amadou Bâ pour briguer la présidence pour le compte
de la majorité a été officialisé lors d’une rencontre regroupant les leaders de
la coalition Benno Bokk Yaakaar. La rencontre tenue au Palais de la République,
a été présidée, par le chef de l’Etat, Macky Sall. Selon l’ancien président de
l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, l’actuel chef du gouvernement a
présenté un certain nombre de ‘’critères qui ont fait la différence’’. Il
s’agit de ses ‘’compétences professionnelles, sa carrière diversifiée, ses
fonctions déterminantes et transversales dans l’Etat’’ sénégalais.
Le jackpot à Amadou, Aly et Mame se rebellent.
Et autant le dire maintenant : cette décision n'a sans effet. En effet, l’actuel premier ministre a été choisi au détriment de quatre autres candidats à la candidature : Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental, Mame Boye Diao, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, et le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye.
Ce dernier a annoncé sa démission du gouvernement après l’annonce du choix du Chef de l’Etat sortant. « Je vous informe de ma démission du poste de Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural, et de la Souveraineté Alimentaire. J'ai eu l'honneur et le privilège de servir mon pays dans ce rôle, mais il est désormais temps pour moi, de passer à de nouvelles opportunités et de relever de nouveaux défis », a-t-il écrit dans sa lettre. Si le Abdoulaye Daouda Diallo s'est décidé à se ranger, le maire de Kolda, Mame Boye Diao, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, sous la bannière de la Coalition pour un Sénégal nouveau. Dans la foulée, il a été relevé de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). « J’accepte solennellement votre invite à me présenter au nom de la coalition d’un Sénégal nouveau de porter le flambeau de la coalition pour la présidentielle de 2024 », a-t-il déclaré face à la presse.
Les signes d’une perte d’autorité croissante
chez Macky Sall.
Il n’y a guère longtemps, le président de la
République, Macky Sall, avait presque un droit de vie et de mort sur sa
coalition et ses hommes. On comptait sur les doigts d’une main ceux qui avaient
le courage de contester. Si le départ de M. Aly Ngouille Ndiaye est acté, la
décision de Macky ne provoque pas encore des remous dans les rangs. Les alliés
ont souscrit à la décision car Moustapha Niasse a été le logiciel choisi pour
évaluer les différents profils.
À six mois de la fin de son mandat
présidentiel, il n’arrive plus à tenir en respect les responsables de son parti
qui n’attendent plus grand-chose de lui. Son pouvoir de nomination, de
promotion et de sanction qui est en phase terminale y est pour quelque chose.
C’est ce qui explique la fronde notée après le choix qu’il a porté sur le
Premier ministre Amadou Bâ pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Aminata Mbengue Ndiaye n’est pas aussi dans une autre logique. Au sein de
l’Alliance pour la République (APR) où certains ont affiché leurs ambitions,
c’est (encore) le calme.
En conseil des ministres mercredi dernier, le
président Macky Sall a annoncé un remaniement imminent.
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