Jeûner, une thérapie qui a fait ses preuves.

Le jeûne est bon et mauvais pour la santé, afin pour certains. Il déclenche des mécanismes de survie. Des bienfaits du jeûne, le corps mobilise des ressources adaptatives exceptionnelles pour survivre à une famine. Mais il y a un coût à tout ça. Juste parce que le corps en est capable ne veut pas dire qu'on devrait passer notre temps dans cette zone.

Les prouesses adaptatives du corps ont un coût nutritionnel et hormonal élevé. Un coût que l'homme moderne ne peut pas toujours encaisser. Jouer au jeu de la famine n'amuse pas le longtemps. Quand il est occupé à survivre, il ne se préoccupe pas d'avoir une bonne digestion, un intestin robuste, de la libido. Il stimule l'autophagie mais augmente le catabolisme musculaire et la porosité intestinale. Il diminue l'inflammation au court terme, mais augmente la sécrétion hormones de stress. Il stimule le système immunitaire mais augmente la perte de minéraux (comme le magnésium). Il peut donner du repos à l'intestin mais peut diminuer les sécrétions gastriques, enzymatiques et ralentir le transit. Il peut augmenter l'acuité cérébrale si la glycémie est stable (pas toujours le cas) mais peut diminuer la sécrétion d'hormones sexuelles et thyroïdiennes. Il stimule l'utilisation des graisses comme énergie mais peut rendre le corps résistant à l'insuline. Et la liste continue.

Mais chez des patients présentant une ou plusieurs maladies chroniques et surtout prenant des médicaments à long terme, il est interdit partiellement ou totalement de déjeuner.

Quand le mois du ramadan arrive, il faut tenir compte de plusieurs paramètres avant de s’y mettre, s'y donner. Il existe des maladies dites incompatibles avec le fait de jeûner. Ce sont des maladies telles que l'anorexie ou encore les problèmes hormonaux : l’hyperthyroïdie non contrôlée, ou encore l'épilepsie.

Ces différentes maladies peuvent déclencher une hypoglycémie, un ulcère gastro-duodénal voir même de la diarrhée, de la constipation. Pendant cette période de Jeun, la prise de médicaments peut être dangereuse. En effet, il existe des médicaments qui nécessitent, leur prise qu’après avoir mangé. Ce sont des médicaments tels que les laxatifs ou encore les sulfamides hypoglycémiants, les diurétiques.

Quand on parle du jeûne, une maladie particulière refait surface : le diabète.

Jeûner ou pas, la décision revient toujours au médecin traitant. Il y a des précautions à prendre si on décide jeûner. Les effets indésirables du traitement du diabète que ce soit le diabète de type 1 ou de type 2, ainsi donc le diabète dépendant ou le diabète sucré sont nombreuses surtout quand la personne jeune. Une personne qui jeûne a un risque surtout quand celle-ci elle diabétique. La risque encourt de faire une hypoglycémie. L’hypoglycémie peut se traduire par des malaises, des chutes voire même un coma hypoglycémie. Même avoir rompu, si le diabétique ne respecte pas les mesures hygiéno-diététiques recommandées par le médecin ou même le traitement que le médecin lui a prescrit. Elle risque de faire un AVC, un infarctus du myocarde ou même en coma acidocétosique déclenché par l’hyperglycémie.

Si vous êtes diabétique et que vous avez des soucis de santé avant le mois de ramadan et que votre taux de glycémie est élevé, qu'il n'est pas stable, que vous n'êtes pas suivi par un médecin traitant en l'occurrence un diabétologue, vous avez de fortes chances d'avoir des complications. Avant le mois de ramadan, il est obligatoire de faire une évaluation médicale, consulter un médecin qui va vous prendre votre tension afin de rechercher une hypertension artérielle. Prendre votre poids, calculer votre IMC (l'Indice de Masse Corporel) afin de rechercher si vous n'êtes pas obèse ou en surpoids. Aussi, il faut faire des analyses sanguines afin d'apprécier votre taux de cholestérol, votre glycémie. Votre fonction rénale, fonction cardiaque etc.

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